De nos envoyés spéciaux au pays des belles cuvées
Publié le 6 Février 2013
A Brézé s'est déroulé un évènement considérable et, pour en bien profiter il fallait avoir le nez au sol, ou plutôt dans un verre.
Cet évènement avait lieu dans le secret de ces profondes douves, au château de Brézé, près de Saumur. C'est là que la DIVE BOUTEILLE avait caché ses plus beaux flacons. Caché, mais pas de manière si confidentielle puisqu'il y avait foule : il n'y avait là que des initiés, que le haut du panier arpentant les souterrains troglodytes le coeur léger, le palais embaumant mille et une saveurs. Ici s'exprime les vins rares, les fous de qualité, les forcenés de la nature. Pas de poudre de perlimpinpin pour donner du goût, estomper une acidité, relever une fadeur, pas de chimie, que de l'alchimie ; de la magie partout. Évidemment les rendements sont faibles et les efforts considérables. Les vignerons pour la plupart sont jeunes, enthousiastes, charmants, ils sont dans la vérité, et la vérité est dans leur vin.
Sous le cheveu long est feutré en dreadlocks, un peu timides deux gars du Jura font goûter là un rouge clairet, cépage poulsar, en bouche des saveurs grillées superbes montent et bouleversant ( domaine de Cavarodes à Cramans 39600, si vous allez en vacances dans le coin faites un détour). Plus loin un gamay large d'épaule et franc du collier qui s'appelle joyeusement " on s'en bat les couilles" chez Pascal Simonutti à Meslans (41), ou les somptueux beaujolais de Marie Lapierre ( Saint-Jean d'Ardières), et les Plageolles de Gaillac. Ah! les Plageolles et leur Mauzac si élégant, leur vin d'Autan ample et leu vin de voile : 7 ans d'élevage qui vous émeut comme une poésie de Rimbaud. Et les vins de Nicolas Reau qui, en Thouarsais, fait des cuvées si subtiles, si belles. Et puis les vins de Georgie, qui macèrent lentement dans des amphores gigantesques, et offrent des nez d'épice, des goûts de cuir, des couleurs à se damner, et aussi ce vin du Frioul ( nord est de l'Italie) qui mérite le prix nobel de la paix car celui qui en boit, et l'aime, est forcément un être doux. Et les alcools de Cazottes qui mériteront ici un traitement à part. Voilà d'où nous venons frères humains.
Nous le savons désormais le paradis n'est pas au ciel, mais sous terre.
Balthazar Forcalquier
ça se passe tout en bas car pour monter en esprit il faut savoir descendre d'abord.Que du beau monde. Photo 2 La preuve on y était. Photo 3 Lui, il cause géorgien, mais on s'en fout, ses vins magnifiques parlent pour lui. On les trouve chez Puzelat à côté de Blois.